Figue de Djebba
A Djebba, le figuier se rencontre fréquemment dans toutes les exploitations et fait partie des traditions des habitants de la région (Mars et al., 2008 ; 2009). Cet arbre symbole représente, depuis longtemps, une culture de base dans la région de Djebba en raison de sa haute valeur nutritive, ses multiples caractéristiques d’adaptation et ses exigences, relativement faibles en soins culturaux.

La gamme de variétés de figuier cultivée dans la région de Djebba est assez large. Au moins une quinzaine de variétés locales sont dénombrées (Mars et al., 2009). Les appellations sont locales rappelant, souvent, la couleur ou autres caractéristiques des fruits ou de l’arbre.
La variété Bouhouli (bifère, produisant deux générations de fruits par an) est la plus fréquente et représente environ 85.5 % du total. Elle est très recherchée par les agriculteurs grâce à son adaptation au milieu et à sa bonne valeur marchande. La variété Zidi (unifère) occupe la 2ème place et représente environ 10 % du total grâce à sa productivité élevée et sa bonne valeur marchande.
Les variétés Thgagli, Wahchi, Khartoumi et Soltani sont représentées par des effectifs faibles, malgré la bonne qualité de leurs fruits, surtout pour le séchage comme ceux de Khartoumi et Wahchi. Les autres variétés (Zergui, Khenziri, Ahmer, Boukhobza et Nemri) deviennent rares et ne se retrouvent que dans quelques jardins suspendus (Mars et al., 2005 ; 2009 ; Gaaliche et al., 2012). La variété Bouhouli produit des fruits assez gros, de forme aplatie et de poids moyen d’environ 55 g.
La couleur du fruit est violet strié de vert. La chair est assez épaisse. Les figues Bouhouli, récoltées à pleine maturité, sont relativement molles et peu fermes. La variété Zidi donne des fruits de couleur violet-noir, de gros calibre, de forme oblongue marquée par la présence de cou. Le poids moyen du fruit est d’environ 80 g. La chair est assez épaisse.
La cueillette des figues débute vers le 15 Juin jusqu’à mi juillet pour le Bither et reprent début aout jusqu’à début septembre pour le Karmous.



L’écoulement des figues de Djebba ne présente pas de grands problèmes, elles sont très recherchées. Une bonne proportion des exploitants (plus de la moitié) vendent leurs produits de façon directe, sur les marchés de Tunis, Sousse, Beja, Jendouba et sur le marché local. D’autres agriculteurs commercialisent leurs produits par l’intermédiaire des commerçants ou exportateurs.